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Le prix panafricain Efua Dorkenoo, crée par le fond des Nations Unies pour la Populations (UNFPA) et le « The Guardian » pour récompenser les meilleurs reportages sur les Mutilations Génitales Féminines a livré son verdict le 6 février dernier. Pour cette première édition, le Burkina a fait un coup de maitre, grâce a la performance de Céline Elola de la Radio Municipale de Ouagadougou qui se hisse première dans la catégorie radio. Une cérémonie de remise de prix a été organisée à son intention le mardi 22 mars 2016 par l’UNFPA Burkina Faso.
 
Lancé en juin 2015, le prix Efua Dorkenoo a mis en compétition les journalistes africains traitant de la question des Mutilations génitales féminines (MGF). Quand on sait que cette pratique traditionnelle néfaste garde la peau dure en Afrique, il est nécessaire que la contribution de chaque composante et spécialement des médias qui a un impact important sur le changement des comportements soit encouragé. «Nous devons intensifier nos efforts pour que l’abandon total de cette pratique néfaste soit une réalité. A cet effet, chacun de nous doit porter le message auprès de sa famille et de sa communauté. C’est en cela que les médias jouent un rôle important du fait de leur proximité avec les populations. C’est ce rôle important des médias et des journalistes qui a motivé le Fonds des Nations Unies pour la population (l’UNFPA) et le quotidien The Guardian à se mettre ensemble pour créer le Prix panafricain Efua Dorkenoo » a expliqué la Représentante de l’UNFPA, Dr Edwige Adékambi. Ce prix fait suite à la campagne médiatique pour mettre fin aux MGF, lancé par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban ki Moon.
 
91 journalistes de 27 pays d’Afrique dont le Burkina Faso étaient en lice pour cette première édition du Prix Efua Dorkenoo. Classée première en catégorie Radio, Celine Elola de la Radio Municipale de Ouagadougou a vu sa performance célébrée par ses pairs et les autorités du pays lors de la cérémonie officielle organisée le mardi 22 mars 2016. La lauréate qui fait des questions de santé de la Reproduction, son sujet de prédilection voit ici l’occasion pour elle d’apporter sa contribution à la promotion de l’abandon de L’excision. Elle a dit toute sa joie d’avoir été reçue parmi les finalistes et assuré que son engagement pour la cause ne s’arrêterait pas là. Elle a reçu son prix des mains du ministre de la communication et président de la Cérémonie, Rémis Dandjinou qui a dit sa fierté de voir le Burkina gagnant de ce trophée. Il a rappelé aux hommes et femmes des médias combien leurs rôle et actions étaient importants pour la promotion de l’abandon des MGF. Il a en effet souligné dans son allocution que «Le rôle de la presse est incontestable dans la promotion de l’abandon de cette pratique. Il est donc important que ce rôle soit reconnu et soutenu. Les hommes et les femmes de média doivent être conscients du pouvoir qu’ils ont à faire changer les mentalités des populations. Si le taux de la pratique de l’excision a régressé c’est certainement grâce à la contribution de vos productions sur cette thématique».
Pour rappel, Efua Dorkenoo était cette ardente militante contre les MGF qui s’est battue pendant plus de trente ans pour protéger la santé et les droits fondamentaux des jeunes filles et des femmes. Née au Ghana, elle s’est installée à Londres à 17 ans et a embrassé une carrière professionnelle dans le domaine de la santé des femmes. Elle s’est particulièrement dévouée, toute sa vie, à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines, avant son décès le 18 octobre 2014. Ce prix est donc une reconnaissance du travail exceptionnel qu’elle a réalisé pour l’effectivité de l’abandon des MGF.
Bénédicte Bama/Toé, Unité de Communicat UNFPA Burkina