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Le Burkina Faso a commémoré à Banfora, dans la région des Cascades, la 157ejournée internationale de la femme le samedi 08 mars 2014 sous le thème : « Problématique du financement des activités économiques des femmes »  La cérémonie commémorative présidée par la Première Dame du Faso, Madame Chantal Compaoré a connu une forte participation. Au cours de cette cérémonie, le Représentant de l'UNFPA, Dr Mamadou Kanté, en qualité de chef de file des partenaires Techniques et Financiers en genre, livré son discours sur la question.

Je me réjouis de prendre la parole  au nom des partenaires techniques et financiers en genre, à l'occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme au Burkina Faso. Je voudrais renouveler les vives félicitations des  Partenaires Techniques et Financiers en genre à Madame Chantal Compaoré, épouse du chef de l'Etat, qui, par son soutien constant, son plaidoyer et son engagement personnel en faveur de la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, a suscité l'intérêt des partenaires nationaux et internationaux à soutenir les initiatives visant à promouvoir les statuts économique, social et politique des femmes au Burkina Faso.

Le thème de cette journée qui porte sur « la problématique du financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso » se penche sur l'incontournable question de l'autonomisation des femmes dans le pays. Ce thème en rappel est une suite logique de la réflexion engagée en 2013 lors de la dernière commémoration et portait sur « entrepreneuriat et l'autonomisation des femmes ».

Choisir pendant deux années consécutives d'aborder la situation économique des femmes montre l'importance de la contribution de ce groupe à la croissance économique d'une part, d'autre part, à l'amélioration des conditions de vie des femmes, des familles, des communautés et du pays tout entier. En effet, il est reconnu que l'accès des femmes aux financements favorise l'accroissement de leur pouvoir d'achat, toutes choses nécessaires au soutien à leurs familles,  à l'éducation et à la santé  de leurs enfants.

Il est également reconnu que donner le pouvoir financier à la femme, c'est augmenter le pouvoir d'achat d'une Nation alors qu'au Burkina, les femmes continuent d'être victimes de discrimination et d'exclusion car elles ne bénéficient pas d'un accompagnement financier adéquat malgré les efforts déployés ces dernières années.

En effet, le financement de leurs activités économiques constitue aujourd'hui un défi majeur à relever parce qu'elles sont très peu à disposer de garanties traditionnelles telles que les titres fonciers ou les Permis Urbains d'Habiter.  Cette absence de garantis prive la plupart d'entre elles  d'accès au crédit.  Ainsi, de nombreux types de prêts sont inaccessibles aux femmes  parce que les banques et les organismes de crédits les considèrent comme des clientes à risques.

L'absence de sûretés nécessaires,  exigées par les institutions bancaires demeure par conséquent un obstacle à lever. A cela s'ajoute, les nombreuses démarches administratives qui sont difficiles pour elles, compte tenu de leur faible niveau d'instruction et d'alphabétisation.

Au regard de cette situation, des stratégies novatrices doivent être développées pour lever les contraintes majeures qui font obstacles à l'accès des femmes aux financements pour la promotion des petites et moyennes entreprises. Pour faire face à cette situation le gouvernement a mis en place des dispositifs de renforcement de leurs capacités et des mécanismes de financement de leurs initiatives. Les partenaires techniques et financiers que je représente saluent  ces efforts qui contribuent  à créer des conditions favorables à la promotion des activités économiques des femmes.

Les Partenaires Techniques et Financiers développent également de nombreuses initiatives pour apporter leurs appuis aux femmes.  Je pourrai citer entre autres, les efforts de l'Agence des Etats Unies pour le Développement International, USAID qui a fourni une garantie pour des prêts d'un montant total de 3 millions de dollars afin de couvrir les besoins de financement des femmes dans le secteur agricole. Par ailleurs, en 2013, le Fonds Commun Genre a appuyé la formation de 394 artisanes dans les domaines suivants : perfectionnement technique, entrepreneuriat et création d'entreprise, marketing et gestion d'entreprise. Ce type d'accompagnement doit être renforcé et soutenu car il outille les femmes pour mieux prendre en main leurs activités économiques.

Par ma voix, les partenaires techniques et financiers renouvellent leur disponibilité  à poursuivre l'accompagnement des efforts du Burkina Faso pour l'émergence de l'entrepreneuriat féminin dans le pays. Nous souhaitons vivement que les actions engagées contribuent effectivement à lever les obstacles au financement des activités des femmes.

Je souhaite plein succès aux activités commémoratives de cette  journée.

 

Je vous remercie.